En août dernier, un scoop a agité le monde du sport : les organisateurs de Paris 2024 ont affrété un paquebot pour loger les athlètes et officiels de l'épreuve olympique de surf à Teahupo’o. Alors que la plupart des sportifs olympiques logeront dans le Village Olympique à Paris, une solution de logement alternatif a dû être imaginée pour les surfeurs à Tahiti, de l'autre côté du globe.
La meilleure option? Un navire de croisière, positionné à moins de 45 minutes de trajet du site de compétition, conformément aux spécifications de Paris 2024. Un hôtel désaffecté depuis 26 ans a été envisagé, mais l'idée a été abandonnée au profit du paquebot. Le Aranui 5 se transformera en un village olympique flottant, doté de 103 cabines pouvant accueillir jusqu'à 254 personnes.
Mais qu'en pensent les Olympiens? J'ai discuté avec trois athlètes qualifiés – Lucca Mesinas du Pérou, Saffi Vette de Nouvelle-Zélande et Sarah Baum d'Afrique du Sud – pour connaître leur avis.
Mesinas, tout juste qualifié après sa victoire aux Jeux Panaméricains 2023 au Chili, est assez indifférent quant à son hébergement. "L'important, c'est de participer aux JO," dit-il. "Le bateau, c'est atypique, mais ça peut être amusant."
Vette et Baum sont enthousiastes, bien que les détails leur soient encore inconnus. Vette s'exclame : "C'est incroyable de voir les Tahitiens refuser la construction de nouveaux logements uniquement pour les JO, choisissant de préserver leur environnement. Un grand respect pour leur décision!"
Baum, optimiste, note : "Étant donné notre budget, je suppose que je resterai sur le bateau. C'est difficile de loger autant d'athlètes sur l'île, mais je suis heureuse de suivre la décision des locaux."
La situation rappelle celle des JO de Tokyo 2020, où les comités nationaux olympiques avaient le choix entre des logements proches du site de compétition ou le village officiel. Comme l'a souligné Baum, la décision finale reviendra probablement aux comités. Vette ajoute : "Pour certaines équipes, les logements sont réservés depuis l'annonce de Teahupo’o comme site olympique. Pour ma part, je suis impatiente de vivre cette expérience historique!"
En somme, bien que la décision du navire de croisière ait suscité moins de controverses que celle de la tour de jugement proposée, elle semble être généralement acceptée par les locaux et les athlètes.